jeudi 18 novembre 2010




Une pause musicale avant de reprendre les séances en cours !!!

Le mercredi 24 nov, l’équipe du réel inventé vous convie à un ciné-concert ,

un film de Germaine Dulac, la Coquille et le Clergyman, accompagné par Aidje Tafial à la batterie.

Ce film, réalisé en 1927 à partir d’un scénario d’Antonin Artaud, est considéré comme la première œuvre du cinéma surréaliste même si,

controverse surréaliste oblige, sa première au Studio des Ursulines a été chahutée par les surréalistes eux-mêmes.

Rétrospectivement, cette œuvre marque pourtant un tournant significatif dans l’histoire du cinéma.

Dans la Coquille et le Clergyman, Germaine Dulac, théoricienne du cinéma et cinéaste, joue sur les variations plastiques,

sur les accents, sur le rythme, avec une cadence rigoureusement définie.

Elle s'approprie le texte d’Artaud et le retranscrit à l’écran sur un mode musical, offrant au spectateur une véritable symphonie visuelle.

Grâce à des mouvements de caméra spectaculaires, à des angles de prises de vue insolites, elle parvient à exprimer,

en accord avec l’influence grandissante des premières théories freudiennes, les sentiments refoulés et les fantaisies sexuelles fantasmées d'un jeune prêtre.


« Je peux dire que tout mon effort a été de rechercher dans l’action du scénario d’Artaud, les points harmoniques et

de les relier entre eux par des rythmes étudiés et composé. Je peux dire que pas une image du clergyman n’a été livrée au hasard »

Germaine Dulac


« C’est un film d’images pures. Et le sens doit se dégager du rayonnement même de ses images »

Antonin Artaud


Le film sera interprété par Aidje Tafial. Batteur depuis la fin des années 80, Aidje travaille dans un premier temps un répertoire funk / rhythm & blues, avant de s’orienter vers le Jazz, le free jazz et le M-Base, mouvement initié par Steve Coleman au début des années 90. A l’heure actuelle, Aidje joue dans de nombreuses formations qui vont de la musique tzigane (les yeux noirs), au jazz (it’s not real trio, quinte et sens), en passant par la drum & bass . Il se consacre à l’accompagnement musical de films muets aussi bien en groupe qu'en solo ainsi qu’à la composition (Métropolis de F.Lang, Nanouk l'Esquimau de

Robert Flaherty, participe au festival Retour de Flamme,…)

C’est toujours à la Générale Nord-Est

Au 14 av Parmentier, M° voltaire

Ouverture des portes à 19h, l’occasion de papoter, boire et manger en compagnie de Didier, notre artiste culinaire.

Début de la séance à 2OH30

Durée du film : 40mn.

Participation libre

Réservation conseillée : lereelinvente@gmail.com

vendredi 8 octobre 2010

Sur Jacques Baratier


Le Dimanche 7 Novembre à partir de 17h

Tout au long de sa vie, le cinéaste Jacques Baratier (1918-2009)
réalisera différents volets d’un même projet de film,
projet documentaire qui naquit dans l’effervescence artistique
de Saint-Germain-des-Prés à laquelle il prit part après-guerre
et qui continuera à nourrir son œuvre tout au long de sa carrière.
De Désordre (1948) à Beau Désordre (2009), qu’il laissera
inachevé, en passant par Le Désordre à 20 ans (1966), c’est un
même film qui évolue et prend différentes formes, en fonction
des résonnances de l’époque, de l’histoire, de l’évolution des
techniques, des souvenirs et des intuitions poétiques de l’auteur.

Sa fille Diane Baratier, cinéaste et chef-opérateur, viendra nous
présenter la version actuelle et non définitive de Beau Désordre
que son père lui a demandé de terminer.

Cette version sera mise en perspective avec celle de 1948
accompagnée du texte du poète lettriste Gabriel Pommerand,
censuré à l’époque par la production.

Cette soirée à La Générale vient en prémisse d’une rétrospective
proposée à la Cinémathèque Française en février 2011.

Soirée organisée en compagnie de Flore Guillet, nouvelle recrue du Réel Inventé,
so welcome Flore!

Ouverure des portes à 17h
Début de la séance à 18h
restauration sur place avec notre chef cuisinier Didier

14 av Parmentier, Paris 11e
M°Voltaire

Jacques BARATIER


L’œuvre de Jacques Baratier est un continent méconnu, un archipel d’une dizaine de longs métrages et d’une vingtaine de documentaires, en attente d’être exploré. De dix ans l’aîné des enfants terribles de la Nouvelle Vague (exception faite de Rohmer dont il est quasi contemporain), Jacques Baratier n’obtiendra jamais les faveurs des Cahiers du cinéma. La foule d’acteurs, de poètes, d’écrivains, de musiciens, d’amis en tout genre qui a participé à ses films n’a d’égal que son isolement dans le paysage du cinéma français d’après-guerre. Ce n’est peut-être qu’aujourd’hui, passées les querelles esthétiques, que ses films peuvent enfin nous apparaître dans leur singulière vitalité.
« Le cinéma de Jacques Baratier est comme un brasier », écrit Bernadette Lafont en 1978. Inclassables, ses films plongent leurs racines dans la peinture, la poésie, le surréalisme et l’esprit déjanté de Saint-Germain-des-Prés – celui de Vian et de Cocteau, animé par la soif de liberté et le refus du sérieux. Qu’il filme le Quartier latin et ses indigènes dans Désordre (1948), le monde arabe dans Goha (1958) ou les terrains vagues et les bidonvilles de la banlieue parisienne dans La Poupée (1962) et La Ville bidon (1975), Jacques Baratier saisit chaque fois à travers le prisme de la mise en scène une réalité fragile, évanescente, qui donne à ses films une valeur exceptionnelle de témoignage. N’appartenant à aucun genre, privilégiant la forme du divertissement, son œuvre frappe par sa fantaisie, son audace et son étrange beauté. Éloge de la folie contre les présomptions de l’ordre, elle dut parfois subir la censure du conformisme.

Sylvain Maestraggi
Images de la culture, n° 25, CNC, 2010

lundi 30 août 2010

Le Réel Inventé prépare sa rentrée.
En attendant, vous pouvez envoyer votre adresse mail sur:
lereelinvente@gmail.com, afin d'être informé de la programmation.

À très bientôt

vendredi 2 juillet 2010

le Vendredi 9 juillet, Marc Perrone



bonjour,

Pour la dernière séance avant que l'été nous disperse, nous avons l'immense plaisir d'invité Monsieur Marc Perrone, accordéoniste diatonique génial, chanteur merveilleux, amoureux et grand accompagnateur du cinéma sous toutes ses formes.
Cette soirée lui est entièrement consacrée. Il jouera, racontera, chantera peut-être même.
Dans sa besace : des films de l'histoire du cinéma muet qui seront l'occasion d'évoquer de la nature de son travail d'improvisation et de composition. Il nous parlera aussi de la façon dont il a créé et continue à créer les bandes sonores de nombreux films fictions et documentaires. Ce sera l'occasion d'échanger autour des questions de désir et de rôle d'une création musicale dans la fabrication d'un film. Et d'aller voir au plus près comment cette création peut prendre forme.
Bref, vivement vendredi !

Et toujours notre chef cuistot en titre, Didier,...prêt à vous servir dès 19h !
Début de la séance à 20h30.


Si vous souhaitez en savoir plus sur Marc Perrone, voici son site : www.marcperrone.net

"Et nous nous ressouvenons tout à coup que René Clair, Jean Renoir, Julien Duvivier furent aussi de remarquables paroliers de chansons. À force de dialoguer avec les souvenirs, de les tutoyer amicalement, jouyeusement, Marc Perrone nous les rends proches, contemporains. Et acquiert une sorte de talent un peu magique. Il voyage dans le temps, fait revivre des fantômes. Les musiques qu’il compose pour les films muets de Cavalcanti Vigo ou Renoir semblent lui être soufflées par les metteurs en scène." Bertrand Tavernier

à vendredi, le 9 juillet
au 14 av Parmentier
M° voltaire
à partir de 19h.
entrée libre

www.lereelinvente.blogspot.com

abraham cohen et delphine dumont

jeudi 17 juin 2010

Le Mardi 22 juin, 3ème séance du Réel Inventé


Le Réel inventé continue son chemin : après Alice Diop et Julia Varga c'est avec grand plaisir que nous invitons mardi prochain Manon Ott et Grégory Cohen sur le projet de leur film, construit autour d'un voyage le long du fleuve Narmada en Inde.
Avant que le plus grand complexe de barrage conçu à ce jour ne soit achevé sur ce fleuve, ils ont parcouru la vallée en pleine mutation. En naviguant dessus, avant que les villages et les forêts de la vallée ne disparaissent, ils sont allés à la rencontre de leurs habitants, des croyances et des imaginaires qui cohabitent et s'opposent autour de ce fleuve, à la rencontre aussi du mouvement de résistance contre la construction de ces grands barrages.

Ils viendront donc partager leur travail au long cours et leurs questionnements du moment, en compagnie de leur monteur, Mathias Bouffier avec qui ils viennent d'entamer une première période de dérushage et de prémontage, avant de retourner une nouvelle fois cet été en Inde pour un dernier tournage.

Vous êtes toujours les bienvenus, l'entrée est toujours libre et Didier propose toujours ses merveilleux petits plats.
On vous attend à partir de 19h, l'occasion de boire, manger, papoter, pour un début de séance à 20h.

Et c'est toujours à la Générale Nord-Est !
14 av Parmentier
75011 PAris
M°Voltaire.
www.lereelinvente.blogspot.com

Narmada, un film de Manon Ott & Grégory Cohen


Partir le long de la Narmada en Inde

Comprendre les liens que les hommes entretiennent avec le fleuve
Les croyances qui fondent leur société.

Écouter les souvenirs que la Narmada peut nous raconter.

Elle qui traverse les époques.

Elle qui se souvient des peuples croisés en son chemin.

Elle qui entend les petits et grands récits que les hommes inventent en réaction à l'inconnu.

Partir sur les traces des dieux anciens
à l'heure où de nouveaux temples sont érigés.

samedi 22 mai 2010

SAMEDI 29 MAI, LA DEUXIEME SEANCE !

Nous vous proposons une nouvelle séance dans une semaine, en compagnie de Julia Varga et du tournage de son premier film documentaire. Nous espérons vous y retrouvez nombreuses et nombreux. Et cette fois-ci, c'est un samedi ! Métro jusqu'à deux heures et surtout possibilité de rester à échanger sur place jusqu'à point d'heure, toujours en compagnie de Didier, notre super cuistot !
Julia Varga et l'aventure documentaire

Comment arrive-t-on au cinéma documentaire ? Qu'est-ce qui a poussé Julia Varga, artiste plasticienne, invitée en résidence par les laboratoires d'Aubervilliers en 2008-2009 à travailler dans un lieu appellé "Mosaïque", à laisser les apories usuelles générées par la volonté de création artistique avec un public particulier (ici les jeunes de la ville) et aller à l'essentiel, à savoir les regarder et les écouter, longuement, simplement ?

Mosaïque est une structure d’accueil du service municipal Hygiène et Santé de la Ville d’Aubervilliers qui s’adresse aux jeunes de 12 à 17 ans habitant le quartier Villette Quatre-Chemins ou scolarisés dans le secteur. Ces derniers fréquentent ce lieu, librement, gratuitement, sans inscription préalable, sans régularité prédéfinie. Ils s’y rendent pour être écoutés, informés et soutenus dans leurs difficultés ou tout simplement pour se reposer, discuter. Julia Varga a y a passé un an, puis a monté pendant 6 semaines un film qui, aujourd'hui, existe "officiellement" .

Nous vous proposons un "bout à bout" original qui ne saura projeté que ce soir-là avec des séquences du film et d'autres qui n'en font pas parties. Même s'il ne s'agit pas cette fois-ci comme c'était le cas, avec Alice Diop, d'un travail en cours", nous vous proposons de réfléchir ensemble à la force et aux limites du dispositif filmique très assumé que Julia Varga a instauré dans ce lieu exigu, en s'arrêtant en détails sur certaines séquences.

C'est à nouveau une façon d'échanger ensemble, sur les enjeux de représentation de ce foutu réel. Et quand ce dernier paraît très "fort", comme dans les images de Julia, de se rendre compte de quels outils (concrets et intellectuels) on dispose pour s'ancrer à l'intérieur sans se faire avaler tout cru. Certaines questions précises et bien sûr beaucoup d'autres pourront être abordées : comment continuer à filmer lorsque la complexité des situations que l'on observe nous dépassent par moments ? Quels enjeux de prises d'image dans un lieu institutionnel ? Comment dépasser les frictions entre un travail de création documentaire et les questions de représentatitivité inhérentes à ce type de structure et de quartier ? Comment jouer et se jouer de "l'auto-mise en scène" des personnes filmées ? Comment définir un mode de "filmage" et s'y tenir et à quel moment l'abandonner et pourquoi ? Et encore une fois, et même si cette fois-ci le montage, comme tout montage, truche la réalité du tournage, comment la relation de la réalisatrice avec les personnages construit le fil sur lequel la narration et le regard du spectateur tiennent... ?



Rendez-vous donc le soir du samedi 29 mai 2010 à La Générale Nord-Est !

PROGRAMME

19h00 ouverture des portes / possibilités de boire un coup et de se restaurer

20h30 la séance

23h00 discussions, restauration et musique jusqu'à plus soif



Le Réel inventé / Un rdv par mois - un cinéaste au travail - un échange public autour d'un film

à La Générale Nord-Est, au 14 av. parmentier, Paris 11ème, Métro Voltaire / Entrée libre

Delphine Dumont et Abraham Cohen / blog : lereelinvente.blogspot.com / adresse mail : lereelinvente@gmail.com

lundi 3 mai 2010

La première séance du Réel inventé fût une belle réussite, grâce à Alice Diop bien sûr, qui nous a fait part avec une brio et générosité de ses avancées et de ses doutes autour du tournage de son prochain film. Mais aussi grâce aux 45 personnes venues ce soir-là échanger avec sérieux et passion avec Alice. Merci à vous.

La prochaine séance aura lieu le samedi 29 mai en compagnie de Julia Varga !

Nous espérons vous y retrouver en forme et aussi nombreux.
La semaine prochaine, nous posterons un nouveau message pour présenter la soirée du 29 mai !

D'ici là portez-vous bien !

Abraham et Delphine.

mercredi 7 avril 2010

La première séance: le jeudi 15 avril 2010.

Pour ce premier rendez-vous, nous invitons Alice Diop, auteur notamment en 2008 du film Les Sénégalaises et la Sénégauloise.
Elle filme depuis 3 ans un jeune homme, "banlieusard", qui a décidé de changer complètement de vie et de s'inscrire au Cours Simon. Le Cours finit en juin prochain, le tournage aussi, a priori.
Elle viendra nous montrer une sélection de rushes étalées sur ces trois années et nous pourrons ainsi apprécier ensemble l'évolution de ses images et de ses relations au personnage. Il sera sans doute question de comment garder une distance juste avec quelqu'un que l'on filme si régulièrement, de qu'est-ce qu'on filme et qu'est-ce qu'on ne filme pas dans un portrait aussi proche, de quels rôles peut tenir un film dans la vie de celui qui est filmé et de celle qui filme ? Pour Alice, ce sera aussi l'occasion d'avoir des retours quand à des questions qu'elle se pose, notamment sur la véracité de la représentation de son personnage suivant le temps et en fonction des situations filmées. L'occasion de mettre des mots sur son travail, pour elle et pour nous spectateurs, mais aussi de rapporter ce travail à d'autres images et extraits de films.

Extrait du dossier du film
"Aujourd’hui il continue d’affirmer qu’il porte en lui le cœur de sa cité, répétant à l’envie son attachement viscéral aux gens de son quartier, à « son pays natal » auquel il jure une absolue fidélité ; mais moi je reconnais derrière la véhémence de son discours, la culpabilité de celui qui se sait sur la route du départ. Ce que j’observe c’est le début de l’exil. Il est là parmi eux mais semble déjà ailleurs." Alice Diop


Au plaisir donc de vous retrouver
au réel inventé
ce jeudi 15 avril à La Générale Nord-Est
au 14 av. parmentier, Paris 11ème, Métro Voltaire
à partir de 19h30 pour un début de séance à 20h.
Entrée libre / A boire et à grignoter sur place.

jeudi 1 avril 2010

lundi 15 mars 2010

Le Réel inventé

Un rdv par mois à la Générale Nord-Est
Un laboratoire public sur l’acte de création
Construire son Réel en filmant ou en regardant ce que les autres ont filmé apparaît aujourd'hui non pas seulement comme une pratique professionnelle ou divertissante mais comme une nécessité. Une nécessité et une pratique commune à tous, qui nous permet aujourd’hui de nourrir partiellement notre vie, nos souvenirs, notre mémoire individuelle et collective, notre histoire et surtout notre rapport aux autres et au monde.

Nous vous proposons donc une rencontre par mois entre cinéastes et public autour de la fabrication d’images et de sons. Une étape dans un travail au long cours, l’occasion d’un état des lieux des images tournées, le moment d’interroger ses relations avec ses personnages, ou même l’envie de donner une nouvelle chance à un film : le cinéaste invité viendra donc avec un choix de rushs, des séquences montées, une esquisse de film, voire un nouveau montage d’un film existant. Ces projections de films en devenir seront l’occasion de partager les désirs, les inspirations, les souffrances et les avancées de cinéastes autour de leur création. Et de voir comment chacun invente et partage son propre Réel.

Avant tout un moment d’échange, une expérience collective riche et risquée, où le public, emmené vers les questionnements des réalisateurs, aura largement la parole. Cela pourra aussi être un moment de partage d’expériences singulières : accompagnements musicaux uniques, performances pluridisciplinaires, projections de films rares, inclassables ou dérangeants.


Premiers invités
Jeudi 15 avril : Alice Diop
en Mai : Julia Varga
en Juin : Manon Ott et Grégory Cohen